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Vive les bêtises et aussi la lecture...
28 février 2013

Dernière NUIT à Twisted River de John Irving

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Dominic Baciagalupo vit avec son fils Daniel qui a douze ans. Dominic est cuisinier pour les draveurs et les bucherons qui convoient le bois sur la Twisted River. Mais un adolescent de quinze ans, Angel, va se noyer. Tout comme la mère de Daniel des années plus tôt. Dominic et Ketchum, un ami, veulent retrouver le corps d'Angel. Mais la veille de cette recherche, Daniel va tuer d'un coup de poêle Jane l'indienne, la maîtresse de son père. Comme cette dernière est aussi la compagne du shérif Carl, Dominic et Daniel décident de mettre le corps de Jane chez Carl. Comme celui-ci est alcoolique et qu'il la battait, ils comptent que ce dernier etouffera l'affaire de lui-même tout en sachant que s'il découvre des indices, il partira à leur recherche pour les tuer . Ils décident aussi une fois le corps d'Angel retrouvé d'aller annoncer le décès à sa famille, dans le quartier de North End. Commence alors une fuite qui durera près de quarante ans avec de nombreux déménagements, des rencontres, des évenements heureux et malheureux avec en toile de fonds les évènements historiques des Etats-Unis et toujours l'amitié de Ketchum pour les aider.

Mon avis : J'ai beaucoup aimé ce roman pour plusieurs raisons.

D'abord l'auteur, John Irving, livre au lecteur une fiction très documentée, d'abord sur le convoyage du bois ( certains passages peuvent d'ailleurs paraître assez techniques), ensuite sur les opinions politiques et les évènements historiques qui traversent cette période ( de la guerre du Vietnam jusqu'aux attentats du 11 septembre et leur consèquences).

Ensuite j'ai beaucoup aimé la galerie de personnages que Dominic et Daniel rencontrent au fur et à mesure de leurs aventures. Tous ces personnages secondaires nous sont rendus attachants en raison des liens amicaux qui les unissent aux héros. Le personnage de Ketchum qui est le troisième héros de cette histoire est aussi un personnage haut en couleurs que j'ai trouvé souvent drôle avec ces jurons et qui se considère comme un protecteur en raison d'un serment fait à la femme de Dominic.

Puis j'ai beaucoup aimé la relation père-fils qui lie Dominic et Daniel : une relation que j'ai trouvé très aimante, peut-être surprotectrice mais cela s'explique par le fait qu'ils se sentent pratiquement en permanence en danger, la menace de Carl étant plus ou moins présente. Une relation qui se renouvèle et s'amplifie lorsque Daniel deviendra à son tour père.

Enfin Daniel se rend compte rapidement qu'il veut devenir écrivain. De la même manière que le lecteur découvre le métier de cuisinier au travers de Dominic, le processus de la création littéraire nous est bien expliqué : comment une idée germe pour se développer, l'importance de la réécriture, les conditions de travail qui évolue avec l'âge de l'auteur, le problème de la dédicace, la réception du livre par les médias et les lecteurs. Daniel ne serait-il pas un double imaginaire de John Irving ?

Maintenant j'ai beaucoup aimé mais ce n'est pas un coup de coeur car de même que Daniel abuse du point virgule, il y a un usage excessif de la parenthèse qui devient parfois énervante. Je n'ai pas trouvé non plus beaucoup d'intérêt à la question et aux différentes hypothèses sur la première fois de Daniel. Il y a peut-être un peu trop d'évènements malheureux même si les toutes dernières pages donnent un nouvel espoir, ouvrent sur une nouvelle vie.

image001 avec Enna et Eve

 

 

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Commentaires
E
Ca s'est senti en même temps qu'il utilise Daniel comme double de lui-même. Contrairement à toi vivelesbetises, j'avais envie de connaitre les conditions du décès de rosie.<br /> <br /> Par contre, oui effectivement, il y a quelques longueurs mais je ne m'en suis pas lassée. En même temps, je crois que c'est une caractéristique d'Irving.<br /> <br /> J'ai vraiment beaucoup aimé la façon dont il a inséré la grande histoire et la petite.
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E
Je vois qu'on a eu le même vision de ce roman. J'ai eu un peu de mal avec le début sur la rivière (peut-être effectivement trop technique) et j'y ai trouvé quelques longueurs mais il y a quand même tant de choses passionnantes! Quel conteur! (Dans la post-face en anglais, il dit qu'il a calqué l'auteur de son roman sur lui, c'est vraiment son double au niveau de l'écriture!
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