L'armée FURIEUSE de Fred Vargas, lu par Thierry Jenssen

Antoine Clermont-Brasseur, pillier de l'économie française, a été retrouvé carbonisé dans sa voiture. Momo mèche courte, petit incendiaire de voiture de luxe, est le suspect idéal. Cependant Adamsberg ne croit pas à sa culpabilité. Alors qu'il est en train de réfléchir et de prendre un café en face du commissariat, une femme attire son attention. Il se doute qu'elle vient le voir et son intuition est bonne : cette dernière s'inquiète pour ses enfants, car sa fille Lina a vu passer l'armée furieuse et a indiqué le nom de trois saisis, le nom donné aux victimes de l'armée. Il y a une quatrième victime mais dont l'identité est inconnue.

Mon avis : Quel plaisir de retrouver Adamsberg, plus pelleteux de nuages que jamais, jouant avec les nerfs de sa hiérarchie mais aussi de ses collègues.

Une double intrigue très bien menée, entre Paris et les hautes sphères et le Calvados, sur les traces d'une légende moyen-âgeuse.

L'auteur joue habillement en nous proposant différentes rencontres avec des personnages, potentielles victimes ou suspectées, tous ayant souvent quelque chose à cacher, un secret ou une ambition trop grande.

Cette fois le couple Danglard-Adamsberg semble au bord de l'implosion, chacun cachant à son collègue une de ses manoeuvres pour l'une ou l'autre des enquêtes. Et puis l'écart se creuse de plus en plus, entre la culture encyclopédique de Danglard et l'ignorance d'Adamsberg. On retrouve cependant avec plaisir toute la brigade, qui semble contenir plus de bras cassés que jamais.

Le lecteur est tout simplement formidable, en jouant sur les intonations de sa voix pour donner à entendre les différents personnages. Il nous plonge vraiment dans l'ambiance, ou plutot dans les deux ambiances des deux enquêtes, la bonne socièté en opposition à celle du petit village où tout le monde se connait.

PAL + 1= 84

Petit BAC, 3ème ligne sans thématique, sentiment

Challenge Thrillers et polars, 13ème titre