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Vive les bêtises et aussi la lecture...
31 décembre 2012

Un grand pas vers le Bon Dieu de Jean Vautrin

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Edius Raquin vit avec sa femme Bazelle et sa fille Adeline sur son bout de terre dans les marais de Louisianne. Le fermier commence à vieillir et voudrait que sa fille trouve un époux. Même si les prétendants ne manquent pas, Azeline ne les trouve pas à son goût. En allant faire soigner une blessure chez Mom'zelle Grands doigts, Edius rencontre Farouche Ferraille Crowley, l'outlaw le plus recherché du moment. Les deux hommes vont devenir amis. Edius propose même à Farouche sa fille en mariage, si par hasard il arrivait à la séduire. Mais le jour du mariage, Farouche se fait rattraper par son passé et est obligé d'abandonner Azeline qui est enceinte.

Mon avis : C'est une superbe histoire familiale qui emmène le lecteur à la découverte des pionniers cajuns. Le récit se déroule sur un peu plus d'un quart de siècle : de la fin du 19ème jusqu'en 1920.

C'est un récit très particulier au niveau de la langue car toute la partie où Edius est au centre de l'histoire est racontée avec des tournures de phrases et un vocabulaire très particulièr par souci de fidélité à la vie des cajuns. La langue est donc un mélange de patois ( plus ou moins normand), de français et d'anglais. Et puis le langue s'urbanise, devient française avec un personnage qui s'appele Jim et qui est en quête de son identité, qui vit très pauvrement et qui va découvrir le blues, le ragtime, le jazz auprès de différents noirs qui l'auront protégé.

La première de couverture n'est pas très jolie. Elle fait penser à un western et si effectivement une partie de l'histoire repose sur ce genre, il me semble que l'essentiel est ailleurs, dans les valeurs qui sont portées par ce récit, dans l'intrigue familiale qui relie les personnages, dans la façon dont chacun prend en main sa vie.

Il y a aussi de nombreuses références à la religion mais à chaque fois la religion est appropriée par les personnages de façon très personnelles ce qui donne un rapport à la religion entre humour et réelle croyance.

Comme souvent dans les sagas familiales, il y a un certains nombres de pages, 534 pour être exacte. Et pourtant, une fois commencé, j'avais envie de lire la suite, de savoir ce qui allait se passer ensuite, l'auteur jouant souvent avec des digressions, explorant la galerie de ses personnages secondaires, ou évoquant un fait antérieur pour faire comprendre le présent. J'ai juste trouvé que le passage consacré au mariage qui sera le déclencheur de la suite de l'histoire était beaucoup trop long, accumulant des retours en arrière et des anticipations sur certains personnages rendant la chronologie un peu trouble pour finalement faire une pirouette et y revenir bien après.

69898500_p, 19ème titre

70633897_p, personne connue pour la huitième ligne

PAL +1 = 48

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Commentaires
E
J'ai abandonné ce roman...la langue m'a trop gênée, je n'arrivais pas à rentrer dans l'histoire, je lisais une ligne sur deux :-(
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L
J'avais commencé ce roman il y a plus de quinze ans et j'avais été rebutée par les tournures et le vocabulaire. J'ai fini par le donner, mais aujourd'hui que je lis Pélagie la charrette d'A. Maillet, je regrette un peu de m'en être débarrassé
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E
S'il est à toi, je pense que je te le piquerai : ton avis me tente!
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