Virtus. 1. LE SANG des gladiateurs de Gibbon et Hideo Shinagowa

Commode a pris le pouvoir et organise des jeux. Marcia sa concubine voit tout cela d'un très mauvais oeil car pendant qu'il combat dans l'arène, l'empereur ne s'occupe pas réellement des affaires de l'empire. Lorsqu'elle consulte la sybille, celle-ci lui déclare qu'elle peut faire venir un homme qui aura la "virtus" nécessaire pour mettre fin à cette débacle.

Mon avis : étrange, l'atmosphère de ce manga. 

Comme souvent dans les manga historiques, les Japonais ont une perception bien particulière des évènements.

Mes souvenirs d'histoires latines sont sûrement à raffraichir, Commode et Marc-Aurèle, je visualise bien à cause de Gladiator, oui, oui le film mais je pense que ce n'est pas terrible comme référence historique. Alors est-ce que Commode allait lui-même se battre dans l'arène? C'est fort possible, car il était quand même cinglé comme type, ce qui d'ailleurs transparaît bien dans le dessin. On sent bien aussi son avidité de pouvoir et de violence, tuant magistralement ses oppossants et s'appuyant sur la liesse populaire des jeux pour asseoir son autorité.

La notion de virtus d'où la série tire son titre est plutôt fidèle à la définition du mot, mélange de qualité physique et morale d'un homme. Il est clair qu'il en faudra une forte dose pour vaincre Commode...

Ce héros invoqué par la sybille et qui vient de notre époque est aussi assez trouble, ancien champion de judo mais emprisonné.

J'ai trouvé aussi assez gros certains détails de l'histoire : le coup du voyage dans le temps est quand même très, très gros.

Bien entendu, on reste sur sa faim à la fin du premier tome. De nombreuses pistes sur les personnages sont jetées ainsi que sur le fait de savoir si oui ou non, le héros réussira dans la mission qui lui est donnée et il y a un énorme suspens avec les dernières images.

Alors je ne sais pas si je peux faire entrer ce titre dans une bibliographie histoire pour les sixièmes, c'est quand même très violent et il faut quand même savoir un peu comment le système politique fonctionnait à l'époque. On peut se moquer de ce dernier point mais je pense que ça aide à comprendre pourquoi Commode est l'homme à abattre ( désolée, je ne vois pas d'autre mot...).

 MORT pour la 6ème ligne