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Vive les bêtises et aussi la lecture...
8 octobre 2012

Rue des voleurs de Mathias Enard

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Lakhdar a dix-sept ans quand il se fait mettre à la rue pour avoir été surpris nu avec sa cousine Meryem. Pendant quelques temps il va vivre dans la rue puis il revient à Tanger et demande à son ami Bassam de l'aider. Ce dernier lui trouve un emploi de libraire dans le groupe de diffusion de la pensée coranique. Les attentats de Marrakech ont lieu et mystérieusement Lahkdar est tout seul depuis quelque jours lorsque la librairie va être incendiée. Il trouve un autre emploi de saisie kilométrique où il perfectionnera son français. Puis son rêve de partir va se concrétiser, il se fait embaucher dans une compagnie de Ferry. Alors que les hommes sont à quai en Espagne, la compagnie se heurte à des difficultés financières. Avec l'aide de Saadi, un vieux marin, Lakhdar obtient un visa pour raison humanitaire et va pouvoir vivre en Espagne d'abord dans une entreprise funéraires puis à Barcelones. Où il pourra vivre plus proche de Judith, une étudiante espagnole qu'il avait rencontré à Tanger et avec qui il a une relation amoureuse. Mais un jour, Lakhdar retrouve à Barcelones le Cheikh Nourédine, l'ancien chef de la diffusion de la pensée coranique et aussi Bassam qui semble avoir eu un lavage de cerveau. Lakhdar ne peut s'empecher de craindre le pire avec son ami qui se livre de plus en plus à des activités mystérieuses.

Mon avis : Lakhdar est un témoin de son époque, analysant avec lucidité tout les événements qui ont agité le Mahgreb et l'Espagne ces derniers temps.

C'est un roman qui alterne des moments très littéraires avec l'étude de l'arabe classique, des moments égalements assez religieux car le Coran et on peut dire une certaine forme d'islamisme extrême sont aussi assez présents et aussi des moments très crus, parfois violents  avec la vie dans la rue, l'exploitation et les conditions de travails souvent proches de l'esclavage, les grèves, les attentats bien sûr et aussi l'idée que Bassam est potentiellement une bombe humaine.

Mathias Enard arrive parfaitement à tendre une toile d'araignée dans laquelle Lakhdar est progressivement pris au piège. Tout son parcours semble dire qu'il va forcément se finir de façon triste et tragique et pourtant Lakhdar, ce très jeune homme, le lecteur le voit grandir, murir et le prend en sympathie et je n'ai pu m'empecher de penser que c'est un personnage profondément humain avec ses failles et ses faiblesses et pourtant une volonté forte de toujours s'en sortir et aussi une volonté de bien agir. C'est donc un roman très touchant, simplement révoltant qui donne un sentiment d'indignation.

70633897_p, lieu de ma 8ème ligne

logochallenge2, 2ème titre

emprunt

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Commentaires
M
Je partage ton sentiment d'indignation mais j'ai trouvé que tous ces malheurs ça faisait un peu trop!
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L
C'est un thriller, ça ??? mouais...
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E
Ah... j'hésitais un peu mais ton avis me donne envie de le lire et je crois qu'il est à la médiathèque alors quand j'aurai fini mes "lectures obligatoires" je le lirai sans doute! je le note!
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